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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 17:02

CONSCIENCEVIOLENCE

La liberté intellectuelle ne peut vivre à l'ombre d'une dictature, ni celle-ci se sentir sûre aussi longtemps qu'un seul esprit libre se maintient à l'intérieur de ses frontières.  

Conscience contre violence - Stefan ZWEIG - 1936



La période étant propice à la réflexion et à la prise de distance par rapport aux événements qui agitent la GLNF depuis bientôt 2 ans, et aiguillonné par la réflexion d'un Frère, nous nous sommes plongés dans la lecture de "Conscience contre violence" de Stefan Zweig.


Dans cet ouvrage, l'écrivain relate le combat mené par Castellion contre Calvin régnant en Maitre absolu sur les consciences politiques et religieuses du XVIème siècle.
Au seuil de ce qui restera une page noire de l'histoire à savoir les funestes guerres de religion, Sébastien Castellion, savant et théologien français émigré en Suisse, a osé s'opposer publiquement à Maître Jean Calvin qui, le 27 octobre 1536, venait de faire brûler vif en place publique Michel Servet.

Ce dernier, médecin émigré espagnol, s'était, en effet, rendu coupable de s'être interrogé sur la réalité de la Sainte Trinité, osant remettre en cause le bel agencement du dogme de la Réforme farouchement défendu par l'une de ses figures majeures.
Le mérite de Castellion est non seulement d'avoir eu le courage de faire entendre une voix discordante dans un désert de protestation afin de réhabiliter Servet mais également d'avoir tenté d'éveiller les consciences terrorisées par le despotisme intellectuel et religieux imposé d'une main de fer par Calvin.


Quel rapport entre le combat mené par Castellion contre Calvin et celui mené par FMR et le collectif Myosotis contre l'ExGM ?
C'est là, tout l'intérêt d'une lecture commentée de l'ouvrage de Stefan Zweig dont de nombreux passages (extraits et citations figurant ici en italique) nous ont ramenés à la récente, triste et tragique histoire de la GLNF.

Les armes du despote
Si la figure de l'exGM n'a, a priori, rien à voir avec celle de Jean Calvin, tant par sa dimension historique que par les valeurs spirituelles que ce dernier a incarné, elle rejoint pourtant celle du théologien sous de nombreux aspects et notamment dans l'expression et les actes d'un despote fanatique et intransigeant.
L'histoire récente de la GLNF nous a montré que François Stif. a respecté en tous points l'attitude des dictateurs en ce sens que " La première pensée qui vient à l'esprit d'un caractère despotique est toujours de museler, d'étouffer, de détruire toute opinion opposée à la sienne."
Toutes attitudes que notre Ex Guide auto-éclairé a largement pratiqué en déployant de nombreuses armes.


Quel arme a-t-il tout d'abord utilisé ?
La Censure, fidèle en cela avec la logique de tous les despotes : "La censure n'est-elle pas la fille naturelle de toute les dictatures ?"

Se levant avec quelques autres Frères, Claude Seil. a bien tenté de prendre le contre-pied des décisions et actes de François Stif. mais cela n'a fait qu'enflammer la colère du Grand Maître d'alors car ce dernier...a, au milieu de la servitude générale, reconnu en lui l'adversaire éternel de toute dictature, celui qui ne se soumet pas, l'homme indépendant.

C'est cette indépendance de parole qui inquiète le Grand Maître et qu'il n'aura de cesse dès ce moment de vouloir briser.
Ce que Stefan Zweig traduit par le fait que "les natures autoritaires voient toujours en ceux qui pensent d'une façon indépendante d'insupportables opposants."

La seconde arme que notre ExGM a été contraint d'utiliser est malheureusement encore le lot de toutes les dictatures : la Violence faite d'ordonnances, de bannissements, d'exclusions, d'anathèmes.
Au début circonscrites à la Province du Val de Loire, fief de Claude Seil. et des principaux opposants, les mesures prises par François Stif. se sont ensuite multipliées à une cadence folle, atteignant des records de mesures disciplinaires prises simultanément toutes obédiences nationales et internationales confondues.
Ce qu'en son temps, Castellion décrivait comme la pente inéluctable à laquelle était réduite Calvin. " Quiconque a eu recours à la violence doit continuer à en user, qui a commencé à employer la terreur est obligé d'en aggraver les mesures. "
Et, c'est dans cette tendance inéluctable et presque contrainte que réside " le secret éternel des dictatures : la terreur."

La troisième arme a lentement pris consistance au décours de la résistance envers l'Ex Guide auto-déclaré à savoir la Manipulation.
En effet, la résistance rencontrée par François Stif. pendant et après la rébellion de 2009 n'a fait que le renforcer dans la conviction que pour dominer, les méthodes d'intimidation et de répression légales sont insuffisantes, et que seule la conquête de la totalité du pouvoir assure la destruction totale de toute opposition.

A l'instar de Calvin, l'Ex GM s'est contenté au début de paralyser par des moyens légaux le processus démocratique notamment au niveau des Assemblées générales ; modifiant plus ou moins adroitement les votes et les pouvoirs, transformant petit à petit les majorités au niveau du Souverain Grand Comité ou des potentats Provinciaux.

Mais, il s'est vu rapidement contraint de recourir aux outils classiques des despotes comme la propagande, le mensonge, la chasse aux "miasmes", les procès et l'utilisation massive des organes de communication de la GLNF au profit de sa seule pensée et de son seul discours.

Il a ainsi donné raison à Castellion qui déclarait en 1554 :
" Depuis le commencement, tout le mal est venu des doctrinaires qui veulent que leur système soit le seul, l'unique. Ce sont ces sectaires de la pensée et de l'action qui perturbent la paix universelle et qui, par leur tyrannie, transforment la juxtaposition naturelle des idées en opposition et en discorde meurtrière."

Une lente prise de conscience
Il a fallu du temps avant qu'une réelle prise de conscience ne voit le jour parmi la majorité des Frères. Comme l'indique de nouveau Stefan Zweig, "Celui qui se dresse contre les maîtres du jour doit toujours s'attendre à n'avoir que très peu de partisans, étant donné l'immortelle lâcheté des hommes."

Nous devons reconnaître que nous n'avons pas réalisé immédiatement la gravité de la situation à laquelle la GLNF était confrontée du fait des errances de François Stif. ni pris la mesure de l'iniquité et de l'absurdité des décisions prises à l'encontre de la première phalange d'opposants.
Ce que Zweig traduisait par le fait qu'"Il faut toujours un certain temps avant qu'un peuple remarque que les avantages momentanés d'une dictature, que sa discipline plus stricte et sa vigueur renforcée sont payés par le sacrifice des droits de l'individu et que, inévitablement, chaque nouvelle loi coûte une vieille liberté."

Peut-être nous sommes-nous laissé hypnotiser par les discours enjôleurs de l'ExGM, avant tout avocat habile pour embobiner ses interlocuteurs en utilisant la dialectique maçonnique; celle-ci devenant de ce fait castratrice car détournée de son objet et de son champ d'application par ce prestidigitateur hors-pair ?
Reprenant le pamphlet de Castellion envers Calvin, Stefan Zweig nous rappelle que "ce n'est jamais aux Justes que les hommes, sur qui la suggestion a une si grande force, se soumettent, mais aux grands monomanes, qui n'ont pas peur de proclamer leur vérité comme la formule fondamentale de la loi du monde."

Le nécessaire regroupement des forces de l'opposition
Une fois sortis de notre passivité coupable, nous avons été nombreux à nous mobiliser.

D'une manière historique, et se situant dans la mouvance de l'association Franc-Maçonnerie Régulière, le collectif Myosotis a su coordonner une des armes de l'opposition à savoir les nombreux blogs Myosotis régionaux se calquant sur la structure des Provinces de la GLNF.

Il faut rappeler que l'ExGM a tout de suite senti le danger et lancé rapidement une vague d'exclusion-nomination afin de tenter de juguler les voies discordantes, montrant par là-même aux Frères encore indécis qu'il représentait encore et toujours l'Autorité face à une opposition faite de "quelques miasmes" turbulents mais négligeables car désorganisés.

Ainsi que l'écrit Zweig, " C'est précisément là que réside l'avantage de toutes les dictatures...si leur volonté disciplinée se manifeste d'une façon ferme et organisée, celle de l'opposition, composée d'éléments divers et mue par des motifs divers, n'arrive jamais à se grouper en une force véritable ou n'y parvient que très tard."

Ce que Zweig nous indique également, c'est que les dictateurs jouent sur les divisions de l'opposition pour durer. Car, quel que soit leur nombre et leurs détermination individuelle, " le nombre des adversaires d'une dictature importe peu, aussi longtemps qu'ils ne se réunissent pas pour agir selon un plan commun et au sein d'une organisation commune. "

"C'est pourquoi il s'écoule toujours un temps très long entre le moment où l'autorité d'un dictateur subit son premier ébranlement et celui de sa chute définitive."

Ceci ne peut que nous renforcer dans notre détermination à poursuivre sans nous décourager notre objectif d'élimination de l'ExGM de notre obédience d'une part et d'autre part, très rapidement, à rassembler l'ensemble des forces d'opposition.

Une chute inéluctable
Certes, Calvin n'a pas suivi le même destin que celui de notre Ex Guide spirituel dont la chute apparaît aujourd'hui inéluctable.
De façon similaire à la prise de conscience de l'opinion en faveur de Servet contre Calvin suite au plaidoyer de Castellion, la très grande majorité des Frères est maintenant convaincue que François Stif. doit partir.


Les voies qui se font entendre sont encore plus fermes et déterminées qu'auparavant car, comme l'énonce Zweig : " Dans les guerres d'idées, les meilleurs combattants ne sont pas ceux qui se lancent légèrement et passionnément dans la lutte, mais ceux qui hésitent longtemps avant de s'y engager, les pacifiques, chez qui la décision mûrit lentement. Ce n'est qu'une fois épuisées toutes les possibilités d'entente et reconnu le caractère inéluctable de la lutte, qu'ils vont au combat d'un coeur lourd et triste. Mais ce sont précisément ceux-là qui sont ensuite les plus décidés, les plus résolus."

Souhaitons-nous que tous les Frères, nous disons bien tous les Frères, enfin unis, mettent un terme définitif à la parenthèse François Stif. et quoi qu'il arrive, restons confiants car, comme le déclare Zweig, " il se trouvera toujours un Castellion pour s'insurger contre un Calvin et pour défendre l'indépendance souveraine des opinions contre toutes les formes de la violence."


 


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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 20:52

EluGM

 

Pas un jour, pas une semaine sans que nous ne recevions, par voie d’emails ou par blogs interposés, un Appel Solennel par-ci, un Appel à l’Union ou pour la Régularité par-là, une lettre de Candidature par ici, une Défense de la Tradition par là…

 

Pas un affidé, nouveau promu ou « ancien » déchu, qui ne se fende d’un courrier de rassemblement accompagné d’un programme reprenant, parfois mot à mot, les propositions du Livre blanc de la Refondation présenté par FMR….

 

Pas un blog Myosotis qui ne soutienne directement ou indirectement un candidat putatif ou annoncé, sans concertation voire parfois en opposition qui sur la forme, qui sur le fond de l’action à mettre en œuvre avec les pré-requis soutenus par FMR et le collectif Myosotis…

 

Nous avons l’impression d’être pris dans un mouvement vaguement perpétuel mais surtout étourdissant, sinon lassant, à force d’être sollicité par tous ces Appels !

 

Stop…ça suffit !

 

Parfois, nous pressentons que derrière une missive d’un GMP se profile un groupe de pression ou un candidat pas vraiment franc du collier.

Parfois, ce sont des sites qui éclosent ou vont éclore (Jean Mur., Egrégore, Serge Tof.,…) pour soutenir une candidature et d’autres qui militent en sous-main pour l’Ex GM démissionnaire ou pour attaquer ouvertement les Juridictions…à l’image de l’Appel de Galileo 1913 !

 

A force d’être sollicités en permanence, les Frères qui suivent de près ou de loin toutes ces péripéties - surtout de loin en ce moment, compte tenu des congés d’été - ne savent plus ou donner de la tête, qui suivre et quelle initiative s’avère utile à leurs yeux.

 

La manifestation de cette opposition plurielle, dans sa constitution et ses expressions, va à l’encontre d’une lecture lisible des solutions déjà proposées (conservation de la régularité, exclusion pour non-paiement des capitations, etc.) et nuit aux velléités d’engagement et d’action des Frères.

 

Cette absence de cohérence entre les différentes initiatives de l’opposition, ce manque flagrant de « leader » capable de porter un projet sont des entraves majeures en vue de la Refondation de la GLNF.

Pire, ces obstacles favorisent la scission à bas bruit des Frères ; en ce sens qu’ils instillent peu à peu l’idée que toute reconstruction de cœur et d’esprit s’avère une gageure et que la Fraternité maçonnique n’a été et ne sera que de façade !

Nous créons ainsi, et sans en avoir vraiment conscience, les conditions à un départ important de Frères et de Loges dès la rentrée de septembre…

 

Plus prosaïquement, nous pouvons nous poser la question de savoir pourquoi autant d’« Appels » sont lancés en une période où les travaux des Loges sont suspendus et les Frères éparpillés…

 

Ne faudrait-il pas mieux nous recentrer sur les quelques préalables à ces « Appels à l’Union », à savoir la radiation pure et simple de l’Ex GM, son exclusion de la GLNF, et la neutralisation de ses serviles officiers ?

 

Ne devrions-nous pas saisir la Justice du manque de réactivité manifeste, frôlant la collusion avec l’ancienne gouvernance, du mandataire ad’hoc, quitte à demander sa révocation, pour organiser l’Assemblée Générale de la GLNF dès septembre 2011?

 

Ne serait-il pas judicieux qu’en vue de préparer sereinement cette Refondation à laquelle nous croyons, tous les « métaux » des uns et des autres soient mis sur la table et que l’on se parle entre Frères et Francs-Maçons et non entre RF, TVF et autres titres ronflants ?

A priori, l’affaire qui nous préoccupe est avant tout une affaire d’association et de relations de membres à membres…

 

Que les ambitions des uns et des autres passent après (voire disparaissent !...on peut rêver) la remise à plat de nos statuts sur la base de ceux de 1986 et que l’on se pose la question de l’utilité de tous ces titres et fonctions administratives dans le cadre de la vie de nos Loges bleues ?

 

Que tous les prétendants à la fonction de Grand Maître prennent conscience que s’ils veulent être l’Elu susceptible de déterrer Excalibur, il leur faudra respecter certaines conditions éthiques et le programme élaboré dans le cadre du Livre blanc.

 

Nous sommes convaincus que si ces quelques préalables à une Refondation cohérente de la GLNF sont réunis, la majorité des Frères pourra de nouveau travailler en toute sérénité et Fraternité.

Pour le moment, arrêtons d'«appeler»...agissons tous ensemble !

 


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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 10:45

Adieu aux armesGLNF

Nous sommes nombreux à avoir pris la truelle et l’épée pour nous opposer à un pouvoir dévoyé et s’enivrant de sa propre folie.

Chacun avec des compétences particulières ; certains en menant un combat de pied à pied au sein des Loges, des réunions provinciales, pour tenter de convaincre et de mobiliser ; certains en prenant le clavier de l’ordinateur pour échanger et faire partager par écrit des informations, des rumeurs (souvent fondées, d’ailleurs !), des théories et des expérimentations, des sondages, parfois.

Des Francs-Maçons de tous horizons n’ont pas hésité à donner de leur temps pour mettre par écrit leurs convictions en toute humilité et de toute la force de leur idéal.

Bien sûr, il y a autant de sensibilités qu’il y a de blogs Myosotis qui, tout en respectant leur Charte commune, expriment souvent des « courants » originaux qui démontre la richesse des Frères de notre obédience.

 

Derrière ces blogs, il y a des Francs-Maçons qui, depuis le début de ce long combat que nous menons contre l’ancienne Gouvernance et ses serviteurs zélés, cherchent à maintenir cette Fraternité que nous partageons tous.

Mais, ne devrais-je pas plutôt dire que nous partagions ?

 

Et ces Frères, avec lesquels nous échangeons par voie de commentaires, portent souvent à bout de bras une haute idée de la GLNF ce qui, compte-tenu de la dégradation que l’Ex Grand Maître a fait subir à notre obédience, relève parfois de la gageure.

Il faut reconnaître que la modération, mes Frères, n’est pas une chose aisée - certains commentateurs confondant parfois échanges et critiques acerbes, propos constructifs avec agressivité gratuite !

Et si parfois nous souhaiterions vous faire partager nos doutes, nos instants de blues, de découragements, pour ne pas vous laisser croire que nous sommes des Frères « différents », pour ne pas dire « indifférents » à vos souffrances, les victoires que nous avons menées avec vous sont là pour nous remonter le moral.

 

Nous avons longuement hésité à vous faire partager le témoignage de notre Très Cher Frère Bernard ex miasme 16.... et quelques, et plusieurs années de maçonnerie à son compteur, mais les questions qu’il pose dans cet instant émouvant se posent également à nous. Alors, partageons, mes Frères !

 

Mes Frères,

Après de longs mois de lutte qui ont succédé à de longues années d’opposition contre les gouvernances successives qui nous ont menés où nous en sommes, l’heure est venue pour moi de faire d’amers constats.
L’union entre les opposants est bel et bien une utopie.

Tous prétendent la rechercher mais aucun n’est disposé à l’accepter si les autres ne se rallient pas à leur vérité unique.

En fin de compte notre moribonde association n’est qu’un mélange particulièrement hétérogène entre :
• Des réseaux à tendance plus ou moins mafieuse.
• Des hommes qui, sous l’alibi de la fraternité, tissent divers réseaux d’influence.
• Des intellectuels persuadés de détenir la vérité.
• Des épicuriens contents de pouvoir sortir régulièrement de leur sphère familiale.
• Des avides de pouvoir et de reconnaissance factices.
• Des cherchants intellectualistes qui ne veulent pas se casser la tête avec des problèmes d’intendance.
• Quelques spiritualistes idéalistes (dont je pense faire partie) qui ont du mal à se faire entendre tant ils sont minoritaires.

Comme le dit si bien Guinguigoin, l’un des animateurs du blog du Myosotis du Mont Gargan, dans son dernier article Bonjour tristesse, l’union pour la victoire sur les égos est impossible. Merci à lui de me l’avoir enfin fait comprendre.
En combien de sous groupes éclatera notre obédience ?
Qui sera l’heureux bénéficiaire du trésor de la GLNF ?

Peu m’importe désormais. Ces derniers mois m’ont permis de découvrir des Frères merveilleux mais bien trop éloignés de mon domicile. Ma Loge ne compte plus qu’un noyau de véritables cherchants perdus dans une province truffée d’ambitieux d’affairistes et de moutons.
La concertation et la communication ne sont manifestement pas le point fort de FMR et des Myosotis leaders.

Nous sommes depuis des mois noyés sous des informations contradictoires.

Si vraiment le dossier pénal dont l'un de nos Frères se dit possesseur est si accablant pourquoi ce dernier est-il aussi silencieux depuis des mois ?

Pourquoi le croit-on un jour avec FMR un jour avec Jean Mur. ?

Plus que le triomphe de la vérité et de l’éthique maçonnique, j’ai le pénible sentiment que notre obédience a choisi le Tour de France pour seul symbole : des équipes conduites par quelques leaders secondés par des équipiers tous désireux de partager la gloire du tant espéré maillot jaune.
Cette voie n’est pas la mienne et ce n’est pas pour cela que je me suis battu.

Je vous aime et souhaite que vous puissiez tous vous épanouir bientôt dans la maçonnerie que vous vous réservez.

Bernard ex miasme 16...

 
Notre Frère a posé quelques questions dignes d’intérêt, égratignant de-ci de-là FMR et les tenants des différents courants traversant notre obédience tout en dénonçant l’impasse dans laquelle nous a plongé la manifestation de tous ces egos.

Avec ce texte émouvant, notre Frère Bernard, ne souhaite pas nous dire qu’il dépose les armes...il a une trop haute opinion de la Fraternité et des devoirs d’un Franc-Maçon.

Non, il souhaite que nous ne nous découragions pas malgré les revers que nous impose un combat devenu profane... trop profane !


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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 23:52

scission

Nous vous avons présenté dans l'article "En attendant que la bête meure...", l’initiative de certaines Loges pour marquer leur désapprobation vis-à-vis de la gouvernance irrégulière de la GLNF par François Stif., l’Ex Grand Maître démissionnaire de façon claire en adressant à l’administration de l’obédience une déclaration circonstanciée.

 

Cette initiative, reprise et relayée par FMR, et intitulée Déclaration commune des Loges a largement été critiquée sur de nombreux blogs sous l’argument que celle-ci entrainait de facto une scission des Loges de la GLNF.

D’aucuns y ont vu la mainmise des responsables de FMR sur cette initiative voire la main invisible de quelques GMP...nous leur laissons volontiers leurs supputations.

 

Toutefois, afin de préciser certains points prêtant à de mauvaises interprétations, FMR a décidé de publier une sorte de questions-réponses  sur cette Déclaration.

 

Après une étude sérieuse du texte et des arguments soulevés par les opposants à cette dernière, il apparaît que celle-ci constitue surtout une motion de défiance voire de censure vis-à-vis de l’ancienne gouvernance à caractère profane. En effet, celle-ci s’est complètement disqualifiée en piétinant les valeurs et les Principes Fondamentaux de la Maçonnerie Universelle.

 

Prenant à témoin la GLNF en sa qualité de personne morale, les Loges, en tant que structures souveraines référentes de l’obédience, déclarent agir « en dehors de toute appartenance à un quelconque mouvement particulier, sans ambition personnelle et collective, et après avoir consulté les Maîtres Maçons de notre Atelier, et obtenu, dans le respect des us et coutumes de la Maçonnerie Traditionnelle, leur accord à la majorité qualifiée des 2/3 »

 

Par ailleurs, elles décident de suspendre leurs liens maçonniques avec la GLNF et engagent l’ensemble des Loges à rejoindre leur mouvement.

 

Le point litigieux est l’ouverture faite à la possibilité ultérieure de regrouper les Loges signataires dans « une structure conforme aux valeurs universelles et intemporelles véhiculées par la Franc-maçonnerie ».

Il s’agit d’une possibilité et non d’un engagement sur cet objectif.

En effet, les Loges ne demandent in fine que le départ de François Stif. afin que règne de nouveau la Concorde et la Fraternité au sein d’une obédience qui se veut avant tout régulière.

 

Cette Déclaration peut paraître dérisoire ou dangereuse aux yeux de certains, mal préparée ou tombant mal du fait de la survenue de la période des congés d’Eté.

Il n’empêche qu’elle a le mérite de proposer une alternative aux Frères tentés de quitter prématurément notre obédience après les retards et atermoiements supposés de la Justice.

Elle montre également que les Loges, seules porteuses de l’autorité légitime et du pouvoir initiatique dans le cadre de la Franc-Maçonnerie universelle, peuvent agir de concert et de façon souveraine pour la sauvegarde de la GLNF.

 

Hélas ! Il faudra sans doute attendre la rentrée de Septembre pour que cette initiative prenne toute sa consistance et sa force.

 

A moins que l’Ex Grand Maître ne sèche la Rentrée !

 

 

 


PS : A propos, vous vous êtes sans doute posé la question du lien entre le titre et le fond de l’article !

Peut-être n’est-ce pas pertinent, mais nous avons cru déceler dans les circonstances présentées des analogies possibles avec les opérations de scission-dissolution, de scission-distribution et de scission-échange dont le monde économique semble friand mais également matière à réflexion...par boutade ou provocation fraternelle.

 


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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 16:07

grenierzorro

 

Mon Très Cher Frère Pierre Coh…..je t’avais pourtant dit que l’Ecole était terminée et tu n’en fais qu’à ta tête.

Et voilà le résultat, ta programmation de réunion provinciale est un fiasco…

Bon, cela ne serait pas trop gênant en soi puisque de toute façon, nous t’avions prévenu.

Non, le problème se situe dans ta tentative de manipulation des Frères de la Province de Lutèce. Et là, je suis obligé de me fâcher !

 

Comment, mon Frère, peux-tu exhiber une Liste de Loges t’ayant donné leur soi-disant appui massif ?

Si certaines Loges t’ont renvoyé ton courrier de mobilisation manipulateur à souhait, d’autres que l’on trouve sur ta liste ne t’ont jamais répondu…bizarre, non ?

Quelle opération marketing tentez-vous de nous faire gober, tes petits copains du « Groupe des 15 GMP » et toi, et surtout pourquoi à un tel moment ?

Nous ne sommes pas des spadassins d’opérette qui s’alignent en rang d’oignons derrière votre bannière d’« opposants de la dernière heure » à François Stifani.

Tout comme la tentative des « grégaires » et de leur site éponyme, nous ne voulons pas être récupérés par qui que ce soit et surtout pas par d’anciens serviteurs de l’Ex Guide auto-déclaré.

 

Contrairement à ce que tu penses et prétends, les Loges ne s’inscrivent pas dans cette dynamique de récupération à la « sauce provinciale ».

Ce qu’elles demandent, c’est de pouvoir poursuivre le travail entre Frères sans que la sphère administrative ne pèse sur leur activité, leurs tenues et la Fraternité intra-Loge.

 

Sans se faire l’avocat des Frères Secrétaires des Loges, il est effroyable de constater la surenchère de documents nécessaires pour obtenir qui, un numéro de matricule, qui, l’enregistrement d’un nouveau grade d’un Frère, qui, l’affiliation ou la réintégration, etc. Pour qui ? Pour quoi ? Pourquoi ?

Trop d’administratif tue l’administratif !

 

A force de vouloir réglementer, contrôler, évaluer tout et pour tout, autant de missions visant, normalement et avant tout, à l’amélioration du bien-être et de l’efficacité des Loges, les administratifs ont non seulement générés une caste à part - les Offices Provinciaux et Nationaux – mais ont perdu l’essence même de la notion de service aux Frères.

 

Aujourd’hui, il est impératif de mettre un coup d’arrêt à cette politique de maintien d’une structure identique faite d’offices  et de comportements prenant le pas sur la mission initiatrice de l’obédience

C’est pourquoi, il est de notre devoir de dénoncer ton équipée commune avec les 15 GMP qui sous couvert de la défense de notre belle GLNF vise à maintenir cette administration pléthorique, superfétatoire voire contre-initiatique.

Nous avons tous à l’esprit les « descentes » de la Province et l’arrêt des travaux pour faire rentrer maillets battants des Tabliers bleus en pleine tenue.

Il faut le dire haut et fort : c’est nul, antimaçonnique et nous n’en voulons plus !

 

Cette situation est hautement préjudiciable pour l’avenir de notre Fraternité et le respect des Frères entre eux ; ces mêmes Frères qui sont prêts à repartir sur les bases d’une réelle Refondation de notre obédience et non sous la coupe d’un nouveau gourou…

 

Alors, je t’en prie, Zorro, pose ta cape et ton épée car tu es démasqué et arrête de vouloir rentrer par le grenier, tu vas nous attirer les rats…

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 01:00

Va Pensiero

L’annonce de la suspension de la reconnaissance de la GLNF par le Grande Loge Régulière d’Italie m’a permis de me remémorer un moment symbolique fort que nous devrions tous garder à l’esprit.

 

Souvenons-nous...le 12 mars 2011, dans une Italie en pleine fête du 150ème anniversaire de son unification, le chef d'orchestre Riccardo Muti dirige une représentation du Nabucco de Giuseppe Verdi devant un parterre de politiciens dont Silvio Berlusconi en personne.

L’opéra Nabucco de Verdi, œuvre autant musicale que politique, évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone.

Point d’orgue de cette œuvre, le chant « Va pensiero » du Chœur des esclaves opprimés est considéré en Italie comme le symbole de la quête de liberté du peuple italien longtemps opprimé par l’Empire des Habsbourg et qui lutta jusqu’à l’unification de l’Italie.

Avant la représentation, Gianni Alemanno, maire de Rome, membre du Parti au pouvoir et ancien ministre de Berlusconi, monte sur scène et dénonce dans un vigoureux plaidoyer les coupes drastiques du budget de la culture par le gouvernement.

Il est salué par une ovation magistrale du public.

Le calme revenu, l’opéra peut commencer...la suite est relatée par Ricardo Muti au Times :

« Lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le "Va Pensiero" allait débuter, le silence s'est rempli d'une véritable ferveur.

On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : Oh ma patrie, si belle et perdue !. »

Le Chœur s’achevant à peine, certains spectateurs ont commencé à crier : « Bis ! ». Puis, le public s’est mis à scander « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! » sous une pluie de papiers reprenant des messages patriotiques lancé depuis le poulailler.

Ayant comme conception qu’un opéra doit se dérouler de façon discontinu, le chef d’orchestre hésita à accorder le « Bis » pour le Va pensiero.

« Je ne voulais pas faire simplement jouer un Bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière. », raconte-t-il.
Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique.

Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, fit face à la fois au public et à Silvio Berlusconi.

Une fois que les Bis se fussent calmés, on entendit des voix dans le public s’écrier : « Longue vie à l’Italie ! ».

Le chef d'orchestre Riccardo Muti se lança alors dans un vibrant discours :

« Oui, je suis d'accord avec ça, « Longue vie à l'Italie » mais... [applaudissements]

...je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays.

Donc, j'acquiesce à votre demande de Bis pour le « Va Pensiero ».

Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Chœur qui chantait « O mon pays, beau et perdu ! », j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment « belle et perdue ».
 [applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]
Depuis que règne par ici un « climat italien », moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années.

Je voudrais maintenant...nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théâtre de la capitale, et avec un Chœur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble. »
 

C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves.

Tout l’opéra de Rome s’est levé avec le Chœur et ce fut un moment magique dans l’histoire de l’opéra.
Ce soir-là fut non seulement une représentation exceptionnelle du Nabucco, mais également une déclaration magistrale du théâtre de la capitale
et du public italien à l’attention des politiciens.

 

En tant que Franc-Maçons, ne pouvons-nous pas y voir comme un signal puissant à nous réveiller ?

Ne pouvons-nous pas, nous aussi, nous lever et nous révolter face à la folie et à la tyrannie suicidaire de quelques profanes déguisés en maçons ?

Ne pouvons-nous pas nous réapproprier nos valeurs sacrées face à ceux qui les ont perversement détournées pour leur profit ?

 

En cette fin d’année maçonnique, la GLNF, en ce qu’elle cristallise notre Fraternité, doit être au cœur de nos pensées.

Elle mérite bien aussi son « Va pensiero » !


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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 07:07

SGCSTIF

Nous ne sommes vraiment pas du même monde !

 

Certes, ce n’est pas une première ni un scoop.

Ce n’est pas non plus l’information du siècle.

Bien sûr, la majorité des Myosotis Ligérien, Neuilly, PACA ... ont déjà relayé le buzz...

Mais, c’est tellement révélateur du personnage, tellement en décalage avec ce que nous vivons en Loge, tellement à mille lieux de la qualité de nos échanges entre véritables Francs-Maçons, que nous nous devons de dénoncer la dernière « envolée lyrique » de François Stifani.

J’ose vous rappeler que cet homme est supposé avoir été Grand-Maître de la Grande Loge Nationale Française !

 

Ce message indigne d’un prétendu Franc-Maçon ne devrait pas rester dans les annales des citations et mots d’esprit de notre siècle car c’est ce que l’on peut faire de pire en terme d’écart de langage.

Cela se passait ce week-end à Cannes, haut-lieu de la Stifanerie...

Dans sa folle chevauchée eschatologique, dans sa volonté de nuisance morbide, notre Guide autoproclamé, après avoir signé les dernière exclusions dont il est dramatiquement coutumier et tout satisfait d’avoir mis la dernière touche à la constitution d’un Souverain Grand Comité à sa botte se serait exclamé : « Ca y est, j’ai la majorité au SGC ».

Et de conclure sa tirade d’un retentissant : « Ils sont tous b..sés ! »

 

Faut-il y voir la grossièreté coutumière d’un homme « commun » ou tenter de décrypter un message subliminal de notre Gourou autoéclairé ?

 

De toute façon, ce genre d’expression ne relève pas d’un discours ni fraternel ni sensé.

Nous sommes navrés pour toi, monsieur Stifani, car cela ne fait que conforter l’opinion de tous ceux qui se sentent dignes des valeurs de la Franc-Maçonnerie :

« Tu n’as rien d’un Franc-Maçon et tu dois partir...vite ! ».

 

Souhaitons que les nouveaux « promus » à ton SGC de pacotille, dans un éclair de lucidité retrouvée le 27 juin 2011, te mettent à la porte manu militari.

Je leur conseille vivement de se boucher les oreilles à ce moment-là, compte tenu de ta verve digne d’un......Non, indigne, tout simplement !

 

 

 

Par ailleurs, ce n’est pas malin de faire travailler un petit maître en tant que « nègre »pour écrire ton éloge panégyrique... il s’y connait sans doute en informatique pour pirater les fichiers de la GLNF mais, par contre, il est un bien piètre utilisateur du correcteur d’orthographe ! (et puis 38 pages de niaiseries, c’est dur à se coltiner le soir...)

 


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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 20:10

angedemon45

Devenu inéluctable aux yeux de tous les Francs-Maçons, bien que les apparences soient trompeuses, le départ de François Stifani de la tête de la GLNF n’est plus qu’une question de jours.

Dans sa chute programmée, l’ex Grand-Maître vise plus à pratiquer la politique de la terre brûlée que de tenter de sauver ce qu’il reste de sa maigre moisson pour son improbable postérité.

Son obstination à conserver le pouvoir par tous les moyens prend des allures pathétiques et nous sommes partagés entre la stupeur, la révolte et la pitié...

Ses dernières tentatives de mettre au pas et de museler un Souverain Grand Comité à sa botte sont l’expression d’une réelle désespérance face à la fin de sa gouvernance sur notre obédience.

C’est ainsi que nous comprenons également ces suspensions à répétition, ces avalanches de nominations par voie d’ordonnances de Grand-Maîtres et d’Officiers Provinciaux, ces créations de nouvelles Provinces ex nihilo ou par redécoupage de certaines provinces actuelles.

Aux suspensions prenant des allures d’excommunications succèdent des promotions, des réintégrations dans une valse folle où les anges succèdent aux démons.

 

Le combat ardent mené depuis 18 mois par les opposants à François Stifani aura eu le mérite d’éclaircir un tableau où le noir et le blanc se partageaient la mise.

A l’incertitude des premières heures, à la nécessaire prise de distance, par calcul ou par sagesse, de certains vis-à-vis des évènements secouant l’ordre établi aura succédé la montée en puissance qualitative et quantitative des Frères opposés à la gouvernance du Grand-Maître « démissionnaire ».

Le rapport de force apparaît encore plus marqué depuis la dernière Assemblée Générale de l’Œuvre d’Assistance Fraternelle où le Président Jean-Charles Foellner s’est vu brutalement destituer.

François Stifani sait que, par-delà le jugement du 24 juin 2011 sur la possible invalidation de la dernière AG démultipliée de la GLNF, son avenir dépend largement du soutien que lui apportera le Souverain Grand Comité.

Il sait également que s’il devait se présenter aujourd’hui devant les Frères sa révocation ad nutum serait certaine.

D’où, ces ultimes manipulations et gesticulations - un jour à Carthagène, un autre à Washington, le surlendemain à Cannes ou à Nice - révélatrices d’un homme aux abois.

 

Mais, dans l’ardeur de cette bataille, la Fraternité a pris un sale coup et nous n’avons que peu prêté attention à certains dégâts collatéraux ; à savoir le départ de Frères écœurés par cette lutte indigne de Francs-Maçons et bafouant toutes les valeurs et serments qu’ils ont prêtés.

Une perte de confiance durable s’est instauré entre Frères, entre obédiences, entre les Loges et au sein même de certaines Loges.

Nous constatons également que les luttes de pouvoir reprennent de plus belle, que de beaux parleurs battent les pavés mosaïques, que des résistants de la dernière heure en prennent à leur aise avec l’histoire... et tout cela sous le regard désabusé ou lucidement amusé des Frères de la base.

Nous prenons la mesure de la colère, de la virulence des propos échangés directement ou par voie de blogs entre les partisans du « on rase tout et on recommence » et ceux de la Refondation pluripolaire, la voie la plus difficile car la plus polémique.

Et de tout ceci, il nous faudra en tenir compte si nous souhaitons rebâtir sur des bases saines.

 

Nous devrons tendre la main aux opposants des opposants et tenter de passer outre les réflexes défensifs ou suspicieux tout en n'oubliant non pas leurs responsabilités réelles dans la déchéance de notre obédience mais leur incapacité à avouer leurs erreurs.

Gardons à l’esprit la citation tirée de La Conspiration de Paul Nizan : « On a rarement le cœur de se désavouer et de crier sur les toits qu’on a cru un jour les menteurs sur paroles ; il faut être bien fort pour ces aveux publics, on aime mieux avoir été complice que naïf. »

 

Aussi, et encore une fois sans les condamner, retenons que notre devoir vis-à-vis de nos Frères sans doute moins lucides, moins concernés ou moins informés, est de savoir faire la part de leur ange et de celle de leur démon.


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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 14:26

 

MyosotisSaT1

En cette période morose, sorte d’entre-deux dans lequel nous errons dans l’attente d’une Assemblée générale qui se fait désirer, du résultat des audits menés par Maître Legrand et du lancement de la Refondation de la GLNF, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et de nous abstenir de crier « mort aux vaches » !

Bref, il est temps de sourire et de prendre le temps de flâner dans le champ de Myosotis...

MyosotisSaT2MyosotisSaT3MyosotisSat4MyosotisSaT5MyosotisSaT6

Pour nous avoir autorisé à reproduire cette belle planche, nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Luc Verton, directeur des Editions Memogrames- Bruxelles

Et nos Fraternelles salutations à SaT, dessinateur-illustrateur de talent mais également auteur des Fourmis maçonniques dont la planche Myosotis est extraite...

 

Comme le présente SaT, Masonic’s'trip ou les Fourmis Maçonniques tome2 c’est :

60 pages et une couverture cartonnée en quadri, 4 chapitres, 34 histoires, plus de 250 cases dessinées, 500 jours de travail, 3 crayons gras, un crayon sec, 10 feutres 0.3mm, 1 ramette de 500 feuilles pour les crobards, 2 gommes souples et 25 litres de bière !

 

Mais, c’est surtout un formidable cadeau à faire pour tous les Frères de la GLNF dont la situation qui prévaut depuis 18 mois a largement entamée l’humour et l’envie de rire !

 

Allez, je retourne voir mes fourmis...

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 00:10

 

Maitres des affaires

 

« Les maîtres des affaires » ! 

Ainsi commençait cet article de l’Express paru en 2005.  

Texte prémonitoire ou simple « marronnier » ?  

Sur le moment, nous n’y avons pas prêté d’attention plus que de mesure. Après tout, ces « affaires » ne nous concernaient pas car nous étions entre Frères probes, libres et de bonnes mœurs.  

Et puis, des Vénérables Maîtres, des Officiers et Grand-Maîtres Provinciaux veillaient sur la bonne marche de la GLNF...et le discours aux curieux était plutôt dans le style « circulez, il n’y a rien à voir »...

Quelle leçon avons-nous pris ces dernières années !

 

Afin que plus jamais cela ne puisse se produire et pour que nous ne soyons plus entraînés dans des dérives nauséabondes par des « Maîtres des affaires », il est important que nous restions vigilants et surtout que nous gardions en mémoire ces faits, ces actes et ses paroles.


:.

:.   :.

 

 

Les adhérents affluent vers la deuxième obédience de France. Parce qu'elle ne chasse pas ses brebis galeuses, accusent ses détracteurs. En tout cas, combines et règlements de comptes s'y succèdent

La Grande Loge nationale française (GLNF) est-elle une surdouée de la classe maçonnique?

Ses nombreux détracteurs la comparent plutôt à une mauvaise herbe ou à un champignon vénéneux.

Deuxième obédience derrière le Grand Orient de France (GO) et devant la Grande Loge de France (GLDF), la GLNF a vu son nombre d'adhérents augmenter deux fois plus vite que le reste de la maçonnerie hexagonale, en bondissant de 6 000 à 35 000 en trente-cinq ans.

 

Puisque «la GLNF est aussi florissante et fait preuve d'une telle vitalité, déclarait en 2003, pour le 90ème anniversaire de l'obédience, son Grand-Maître, Jean-Charles Foellner, 62 ans, sa croissance laisse espérer qu'un jour prochain nos couleurs flotteront plus haut que toutes les autres».

Une perspective peut-être proche, puisque sa progression s'accélère.

«Parce que nous sommes spiritualistes par essence et que les autres obédiences se sont éloignées de la voie initiatique», explique l'avocat François Stifani, 57 ans, assistant Grand-Maître et porte-parole de Foellner.

 

Paradoxalement, ce développement se nourrit aussi goulûment des scandales publics et des guerres fratricides.

A partir de la fin des années 1990, les magazines dénoncent régulièrement l'implication de frères «trois points» dans des affaires politico-financières.

En guise de contre-offensive, le GO et la GLDF tirent au bazooka contre leurs frères ennemis.

«Alors que nous faisons du tri sélectif de déchets, la GLNF fait du recyclage, à son corps défendant», déclare Alain Bauer, alors Grand-Maître du GO, lançant sa campagne «tabliers propres».

«Les membres de la GLNF n'ayant pas le droit de visiter les maçons des autres obédiences dans leurs loges, ils le font dans les fraternelles, ce qui les conduit à l'affairisme», assène Michel Barat, alors Grand-Maître de la GLDF.

 

Après avoir digéré l'affront, Foellner a accepté l'échange des fichiers des exclus, pour cesser d'accueillir les brebis galeuses chassées par les autres, et a adopté un discours critique sur les fraternelles, ces regroupements de maçons par profession, qui portent en germe la corruption.

Mais le tir de barrage de Barat et de Bauer contre la GLNF, accusée de manière presque explicite de dérives mafieuses, a eu un effet inattendu: augmenter son rythme de recrutement !

Lorsqu'on initie beaucoup d'hommes d'affaires, d'avocats, de magistrats, de juges consulaires ou de policiers, et que cela se sait, il n'est pas surprenant que l'on attire parfois des candidats à la moralité douteuse, des «planches pourries».

«La GLNF n'a changé qu'en surface, soutient Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France. Elle est toujours rongée par le cancer de l'affairisme, faute de pouvoir effacer quarante années de cooptations sur critères socioprofessionnels, sur l'influence sociale.»

A la GLNF, la capitation (cotisation annuelle) est d'ailleurs plus élevée que dans les autres fédérations de loges: 550 euros au lieu de 350.

 

Rivalités peu fraternelles

En fait, ces dernières années, la guerre thermonucléaire a surtout eu lieu entre la GLNF et la GLDF, les deux obédiences les plus en concurrence.

Il fallait oser ! Consciente de la faible progression du nombre de ses initiés, en 2000, la GLDF se paie une pleine page de publicité dans Le Figaro, pour faire savoir qu'il ne faut pas confondre GLDF et GLNF, malgré le «rapprochement phonétique», puisque la GLDF, «à d'infimes exceptions près, n'est pas concernée par ces révélations» d'affaires impliquant des maçons.

Pourquoi une telle rivalité, si peu fraternelle?

C'est le combat de la «régularité». Le Vatican des maçons s'appelle la Grande Loge Unie d'Angleterre, qui ne reconnaît comme régulière qu'une seule obédience par Etat.

Pour la France, c'est la GLNF. A charge pour elle d'obliger ses membres à croire au Grand Architecte de l'Univers et à Dieu, à prêter serment sur un livre saint et à ne pas évoquer en loge des sujets politiques ou religieux.

 

Or, la GLDF a toujours été attirée par la régularité, comme les papillons par la lumière.

En 2001, elle est parvenue à se faire reconnaître par une obédience régulière, la Grande Loge du Minnesota… dans le dos de la GLNF.

Suprême fut sa colère et violente sa contre-attaque : cette dernière demanda aux autres grandes loges américaines de faire pression sur celle du Minnesota…qui finit par faire machine arrière.

En 2003 et 2004, sous la Grande-Maîtrise d'Yves-Max Viton, les relations se sont réchauffées, mais, depuis l'élection d'Alain Pozarnik, théoricien de l'«être intérieur», la GLDF s'est recroquevillée sur elle-même.

«Souffrant de l'absence de reconnaissance internationale, il est probable que, à moyen terme, la GLDF éclate et qu'une moitié de ses frères rejoignent le GO et l'autre la GLNF», se délecte François Stifani.

 

Jamais la GLNF ne s'est sentie si forte.

Enivrée par son apparent succès, elle s'est offert en 2004 sa plus grave crise interne, comme une singulière querelle de riches. Pour la première fois, l'élection du Grand-Maître ne s'est pas faite avec un candidat unique, mais entre deux prétendants !

Et, circonstance aggravante, un frère a osé se présenter contre un Grand-Maître ayant annoncé qu'il solliciterait un second mandat de trois ans. Un crime de lèse-majesté !

Ce frère «félon», c'est Gérard Ramond, 61 ans. Quelques jours après l'annonce de sa candidature, ce patron d'une entreprise de produits cosmétiques de Tarn-et-Garonne, président de la CGPME de Midi-Pyrénées, est déchu par Jean-Charles Foellner de sa fonction de Grand-Maître de la province d'Occitanie, une sorte de préfet de région dans l'ordre maçonnique.

Etonnamment courageux, le «sacrilège» Gérard Ramond commence par reprocher à l'équipe en place ses «égarements», «l'abandon de nos recherches philosophiques, au profit de préoccupations purement matérielles».

Il s'interroge sur l'intérêt d'avoir créé, début 2004, en aspirant 762 246 euros de l'OAF (œuvre d'assistance fraternelle), une fondation dont l'objet est beaucoup plus large.

«La GLNF ne saurait être une société anonyme plus ou moins opaque et entre les mains d'un petit nombre», écrit l'Occitan, accusant Foellner et ses proches de «dérives patentes».

Enfin, le postulant opiniâtre lance une flèche acérée: «Le Grand-Maître n'est ni un « élu » au sens biblique du terme ni un président pour réaliser son œuvre, mais un « frère choisi».

 L'inverse de la conception traditionnelle à la GLNF.

«Notre organisation successorale s'analyse comme la recherche d'un consensus vers un homme providentiel, expose François Stifani. Consensus, car il n'y a pas de démocratie.»

C'est pourquoi il soutient que Ramond a lancé une «candidature sauvage», avant de le qualifier de «roitelet à tendance impériale».

 

Camouflet terrible

Une accusation de mégalomanie sans doute liée à la réussite de ses grandioses tenues maçonniques, celles qui plaisaient tant au précédent grand maître, Claude Charbonniaud. La plus impressionnante fut organisée en 1997, en Lozère, dans une gigantesque salle de l'aven Armand, au milieu des stalagmites, symbolisant la spiritualité souterraine.

 

Pas de démocratie ?

Le candidat à la Grande-Maîtrise est effectivement élu par le Souverain Grand Comité, dont les membres sont désignés par le Grand-Maître, le plus souvent sur proposition des Grands-Maîtres Provinciaux, ces derniers étant révocables à tout moment par le Grand-Maître.

Un système qui a tout du serpent qui se mord la queue.

Un Grand-Maître assure dès lors très facilement sa réélection ou celle du successeur qu'il coopte. Pas très surprenant que, le 17 septembre 2004, Gérard Ramond n'obtienne que 24,4% des voix du Souverain Grand Comité.

Après la ratification à 80% de la candidature unique de Jean-Charles Foellner par les représentants des loges, la GLNF a protesté contre le développement de «campagnes de dénigrement». La plus grave concerne un ordre de transfert de 250 millions de francs CFA (381 123 euros) de la république du Congo à Jean-Charles Foellner, le 16 novembre 2002, dont le fac-similé a été publié dans la presse.

«Nous avons porté plainte pour faux, indique Me Stifani. L'affaire est instruite par la juge d'instruction Nathalie Frydman, à Paris

 

On ne prête qu'aux riches?

«Depuis que j'ai vendu mon entreprise, je suis riche et je n'ai pas besoin de ce mandat [de Grand-Maître] pour voyager», déclarait en 2003 Jean-Charles Foellner à Nice-Matin.

Lors du dernier convent du GO, il y a un an, un frère de la loge parisienne Réunion des étrangers s'est élevé contre «les réseaux maçonniques, le plus souvent la GLNF», utilisés par ceux, surtout français, qui «pillent les ressources de l'Afrique avec l'aval d'escrocs qu'ils aident à se maintenir au pouvoir». Et ces amabilités fraternelles ne sont pas restées confinées au sein du GO, mais ont beaucoup circulé à l'abri des colonnes des temples de la GLNF.

Non content d'avoir infligé un «camouflet terrible» à Gérard Ramond, selon les termes de François Stifani, Jean-Charles Foellner a cherché très rapidement à l'éliminer.

Le 6 octobre 2004, le Grand-Maître prononce sa suspension à titre conservatoire, et, le 31 mars 2005, son exclusion temporaire pour six mois et sa radiation du Souverain Grand Comité, pour avoir «manqué de rigueur et de prudence dans la gestion de la province qui lui était confiée», mais sans «enrichissement personnel» ni «préjudice pour l'association» !

 

Lavage de linge sale en public

Gérard Ramond n'est manifestement pas décidé à accepter de si lourdes sanctions pour des motifs si inconsistants, puisqu'il vient de saisir la justice profane.

Il conteste notamment son exclusion du Souverain Grand Comité, dont il était «membre à vie», une qualité qui ne se perd que lorsque cesse l'appartenance à la GLNF - ou que l'on meurt...

Ce combat judiciaire, ou cet étalage d'un volumineux linge sale en public, devrait être saignant. Et pas gagné d'avance pour la GLNF.

Le 8 mars 2005, le Suprême Conseil de sa sœur ennemie, la GLDF, fut condamné par le tribunal de grande instance de Paris à réintégrer l'ancien grand maître Michel Barat… après l'avoir exclu sans aucune procédure contradictoire !

«Si Ramond veut aller en justice, qu'il y aille !»balaie l'avocat François Stifani d'un revers de manche.

Le porte-parole de Jean-Charles Foellner apparaît moins serein lorsqu'il évoque l'ancien Grand-Maître de la province Alpes-Corse-Méditerranée Bernard Merolli, 65 ans.

Ce directeur de banque à la retraite a démissionné à la fin de l'an 2000, au moment où il était mis en cause dans une procédure judiciaire, soupçonné d'avoir demandé à des policiers de consulter des fichiers du Ministère de l'Intérieur afin de connaître les antécédents des candidats à l'initiation.

Bien qu'il le conteste catégoriquement, Merolli a été condamné le 26 novembre 2004 par le tribunal correctionnel de Nice à dix mois de prison avec sursis.

Désormais défendu par Me Gaston Carrasco, ancien procureur général de Monaco, il espère être relaxé par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui rendra son arrêt le 21 septembre prochain.

«J'ai été abusivement dénoncé par Stifani, qui voulait se venger des sanctions maçonniques que je lui avais infligées après qu'il eut cherché à obtenir une fausse carte du Front national à mon nom», accuse Merolli.

«Il devrait consulter un médecin, réagit Stifani. Il a effectivement été trahi par un « frangin Judas », mais ce n'est pas moi. Au sein de la GLNF, Merolli avait surtout des ambitions démesurées, misant sur ses bonnes relations avec Charbonniaud. En fait, il voulait la place de Foellner.» Ambiance.

Foellner-Merolli-Stifani. Les trois frères se sont succédé à la tête de la province Alpes-Corse-Méditerranée de la GLNF, mais l'un des trois était de trop.

Après sa démission, Merolli a créé une nouvelle obédience, la Grande Loge des francs-maçons de France, sans en être le Grand-Maître.

 

Bernard Merolli hors jeu, Gérard Ramond provisoirement écarté et quelques autres dignitaires radiés, suspendus ou relevés de leurs fonctions: une opération de nettoyage ?

Bien des frères soupçonnent Jean-Charles Foellner, un Alsacien ayant adopté Le Luc (Var), de vouloir adouber son avocat et ami de vingt ans pour lui succéder, en 2007.

«Je n'ai pas d'ambition, je suis un homme heu-reux! réagit François Stifani, initié il y a près de trente ans au Droit humain. Je suis sans doute capable de devenir Grand-Maître, mais je n'aime pas les mondanités, je ne joue pas au golf.»

Stifani souffre d'un autre handicap : son accession au «trône» de la GLNF donnerait le sentiment que l'obédience reste durablement entre les mains de la même bande de copains, que certains appellent avec malice «les frères de la Côte».

 

LEXPRESS.fr publié le 15 août 2005

François Koch


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