Garder à l'esprit les fondamentaux, les questions essentielles, est un impératif pour tout Franc-Maçon lorsque tout ce qui semblait acquis, immuable, inattaquable se voit remis en cause...
Vous l'aurez compris, ce texte de notre Frère Epée de Justice est un article de réflexion. Charge à chaque Frère d'en tirer la substantifique moëlle et d'en retenir la quintessence.
Lorsque l’écartement des branches du compas approche de la planéité, il devient difficile voire impossible de tracer un cercle digne de ce nom.
On peut rapprocher cette image, métaphoriquement parlant car les médecins me corrigeront peut-être, d’un encéphalogramme plat qui indique la fin des fonctions cérébrales, ou d’un électrocardiogramme de même nature qui constate un arrêt du cœur.
La tête et le cœur ne sont pas seulement le lieu de résidence des fonctions vitales de l’homme, ce sont aussi pour les maçons les fondamentaux de leur démarche sacrée.
La tête est le siège de tous les secrets, ceux que l’on apprend justement par le cœur ; le cœur est symboliquement celui des vertus que l’homme es qualités cultive pour se distinguer de la pierre brute qu’il travaille sans relâche pour se peaufiner.
La « peau » du maçon n’est pas qu’un simple habillage domino ou mosaïqué, qui se pare parfois de déclinaisons de bleus pour se démarquer du frère "de base".
La peau du maçon n’est ni vêtement ni tablier, c’est une aura de lumière qu’il doit diffuser en lui et autour de lui.
Peaufiner revient donc à se parfaire pour être dans la lumière tout en étant soi-même la parcelle de cette Lumière.
La souffrance nous enseigne la vanité de l’existence, si celle-ci n’est axée que sur la poursuite d’objectifs personnels et égoïstes. Se parfaire peut être interprété comme un besoin de ce type, s’il ne s’agit que d’un saupoudrage propre à créer une illusion.
L’illusion est une fausse croyance. Elle nait de l’importance donnée au paraître au détriment de l’être intérieur.
Nous nous berçons tous d’illusions. La première est celle de notre importance. Si nous sommes réellement importants, pour nous-mêmes ou notre entourage, se croire foncièrement importants eu égard à la position que nous occupons ou aux honneurs qui nous ont été accordés est pure fatuité.
La réalité nous rattrapera tôt ou tard comme l’épreuve de l’équerre sur la pierre mal taillée.
Et le verdict tombera de lui-même : Impropre à l’édification du temple !