Le 17 juin 1789 considérant qu'ils représentent la grande majorité du pays, les Députés du Tiers Etat se proclament « Assemblée Nationale ».
Le 20 juin, réunis dans la Salle de Jeu de Paume, ils jurent de ne pas, se séparer avant d'avoir donné à la France une Constitution.
Le Roi s'oppose cependant aux Députés et la Révolte gronde à Paris. Le 14 juillet, le peuple prend d'assaut la Bastille. La révolte est devenue révolution.
La Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen est proclamée le 26 août 1789.
Avec le recul que peuvent donner bientôt 20 mois de lutte contre le pseudo pouvoir en place, force est de constater que les résultats attendus par la grande majorité des Frères de la GLNF - à savoir le départ de François Stif. et de son équipe et le retour « au calme » au sein de l'obédience - ne sont pas au rendez-vous.
Les interprétations que l'on peut donner de cet état de fait sont diverses et variées mais il apparait clairement que ni le terrain juridique ni les formes de contestation utilisées jusqu'à ce jour n'ont donné les résultats escomptés.
La Justice, n'en déplaise à certains, suit son rythme en toute indépendance et ne peut pas prendre en considération la notion d'urgence en la matière. La mise sous tutelle juridique de la GLNF a déplacée le combat interne du champ maçonnique privé vers celui de la sphère publique. Elle a sans doute amoindrie les capacités de lutte de l'opposition en restreignant ses actions à l'unique voie légale.
Les partisans de la voie « légaliste » sont nombreux mais poursuivent des objectifs souvent cachés et tellement hétérogènes et contradictoires qu'il apparait de prime abord impossible de rapprocher ces acteurs.
Au premier plan, l'association FMR fondée à partir d'un micro-noyau de contestataires a progressivement représentée l'axe historique de la contestation et revendique aujourd'hui l'orthodoxie et l'orthopraxie de la lutte pour de très nombreux Frères « traditionalistes ». Ainsi, FMR représenterait une ligne de contestation classique, ouverte et républicaine qui s'appuie sur les textes, les règlements, les hiérarchies et respecte les « canons » d'une opposition de bon aloi, utopiste et parfois naïve, fraternelle et consensuelle.
L'association pêche pourtant par un manque de clarté et de lisibilité de ses actions qui amoindrit son impact et freine l'adhésion massive des Frères. La politique de ses dirigeants historiques est fortement critiquée aujourd'hui suite à la succession d'échecs relatifs essuyés dans la lutte juridique contre François Stif.. Par ailleurs, les contraintes stratégiques qu'ils se sont implicitement imposés (directives élaborées dans le secret d'un petit cénacle, décision souvent prise dans l'urgence, respect de la voie « légale ») amènent des interprétations négatives allant à l'encontre de leurs intérêts.
Ainsi, FMR véhicule auprès de certains Frères adhérents une image de paranoïa, d'amateurisme, d'imprécisions voire de laxisme ou de collusion implicite avec le « pouvoir » résiduel de l’Ex et de ses Officiers Provinciaux...Sans compter les critiques à l’encontre de Claude Seil. et de Dominique Mor. taxés de visée hégémonique en vue d’une conquête du pouvoir et de la Grande Maîtrise !
Au second plan, les anciens « dignitaires » caractérisés par leur appartenance par voie de nomination à l'ancienne gouvernance des 3 anciens Grands Maitres (Claude Charbon., Jean-Charles Foel. et François Stif.) visent à récupérer un mouvement dont ils ont été les témoins quels que peu dépassés dans un premier temps. L'attentisme volontaire de ces « Officiers » Nationaux et Provinciaux les a durablement décrédibilisé aux yeux des Frères mais également jeté le doute sur l'utilité de leur fonction.
L'image de Super-Préfet qu'ils portent jusqu'à la caricature et certains de leurs actes et comportements dignes des pages les plus sombres de notre histoire a particulièrement révélé le poids et la nocivité voire l'inutilité des échelons administratifs. Les nominations de ces serviteurs, par trop zélés, du pouvoir en place suscitent un sentiment compréhensible de rejet des « Tabliers bleus » dont les répercussions vont jusqu'à envisager la suppression de ces fonctions et de leurs prérogatives.
Certes, certains Officiers Provinciaux n'ont pas, loin s'en faut, soutenu l'Ex Grand Maitre dans ses délires et ont joué leur rôle avec un réel esprit fraternel mais ils se voient reprocher aujourd'hui d'avoir implicitement participé même de façon passive à la dérive de la GLNF!
Au troisième plan, le collectif Myosotis représente un bloc hétérogène de contestataires dont la répartition suit le schéma des Provinces de la GLNF.
Tout en étant tenus de respecter une charte commune, la trentaine de blogs Myosotis développe un discours souvent original, parfois répétitif ou contradictoire excepté sur un seul sujet : l'éviction de François Stif. de Pisan !
Ils ont à leur actif plusieurs succès, notamment dans la mobilisation rapide des Frères contestataires lors des grands rendez-vous (Assemblées Générales délocalisées, AGO de l'OAF, boycott des Grandes Tenues Provinciales,...), qui en ont fait une arme importante dans la lutte contre l'ancienne Gouvernance. Cette forte capacité à rassembler commence à s'affaiblir de part la durée exceptionnellement longue du combat mené mais également du fait des divergences de points de vue de quelques Myosotis sur l'après-Stif. et le soutien direct de certains candidats déclarés par certains blogs.
Toutefois, la pertinence de leurs actions n’est pas remise en cause sauf de façon anecdotique par quelques Frères activistes sévissant sur certains blogs.
Les Myosotis constituent également une tribune pour les débats d’idées dont la concrétisation est le Livre blanc pour la Refondation de la GLNF présenté par FMR.
Face à ces forces d’opposition, l’Ex Grand Maître joue sur les différents tableaux de la légalité, divise les forces provinciales en créant des Provinces à sa main, tente de faire régner la terreur sur les Loges par l’intermédiaire de ses affidés à colifichets et Tabliers bleus, stigmatise, provoque, argumente faussement mais occupe le terrain médiatique et arrive à diviser les forces d’opposition qui pensent et débattent de l’après-Stif. alors que l’Ex Grand Maître détient encore toutes les clés, dont celles de Pisan !
Nous sommes convaincus que nous nous trompons sur le sens que nous donnons au combat depuis le début de la manifestation de notre opposition à François Stif.
Nous nous trompons également sur les moyens à utiliser pour vaincre l'Hydre de l'Ex (que l'on peut écrire l'Hydre de Lex, compte tenu de sa capacité à jouer et à se jouer de la Loi !).
Le combat, car s'en est un, tout au moins dans l'esprit de l'Ex Grand Maitre, n'a rien de Maçonnique.
Que François Stif. foule allègrement au pied la Règle en 12 points, se balance des Landmarks comme de sa dernière chemise, qu'il bafoue les valeurs de Fraternité, de solidarité, de probité et d'humilité ne le gêne aucunement ; il n'est pas venu à la GLNF pour ça ! Rien dans son comportement, ses actes et postures, ses paroles n'est « maçonnique »...
Aussi, en voulant le combattre sur ce terrain nous faisons son jeu, car les cartes ont été faussées depuis l'arrivée du Triumvirat (Claude Charbon., Jean-Charles Foel. et François Stif.) à la tête de l'obédience. Le pouvoir « maçonnique » est entre ses mains et ne peut que le rester du fait des manipulations progressives des textes qui régissent notre association.
La voie à toutes les outrances est grande ouverte pour lui et il en use et en abuse en toute impunité.
Il a su, par ailleurs, faire le « ménage » autour de lui en éliminant progressivement et brutalement des témoins gênants quant a ses méthodes de conquête et de maintien de son pouvoir. Partant du principe que le don rend redevable, il s'est empressé de distribuer habilement honneurs et prébendes afin de s'entourer de serviteurs zélés tout heureux d'avoir été investi d'une mission purificatrice dans la lutte contre les « miasmes ». Celle-ci n'est finalement qu'un prétexte pour mobiliser ses propres troupes, les empêcher de penser et voir la réalité autrement que par le prisme déformant fourni par le Guide autoproclamé et surtout pour gagner un temps précieux pour anéantir toutes les forces de l'opposition.
En choisissant la voie « légaliste », l'opposition s'impose non seulement des contraintes propres au fonctionnement de la Justice (durée et complexité des procédures, coûts des avocats, délais entre deux jugements,...) mais s'interdit toute possibilité de radicaliser son mouvement. FMR supporte ainsi tout le poids que représentent la mise en œuvre et le suivi des actions en justice.
Aussi, et compte tenu de ce blocage institutionnalisé et instrumentalisé, ne devrions-nous pas retrouver l'esprit, la flamme et les convictions de 1789 ?
Ne devrions-nous pas utiliser la voie « révolutionnaire » !
En quoi consiste-t-elle ? Certes, nous n’allons pas défiler avec des piques et prendre d’assaut le bunker de Pisan ni celui de Juan-les-Pins (haut-lieu consulaire Djiboutien s’il en faut !) et réclamer la tête de l’«Usurpateur» et de ses mercenaires.
Non, il nous faut manifester au grand-jour notre opposition, en reprenant les rênes du pouvoir, par exemple par l’occupation ferme et définitive des locaux de notre obédience, en impliquant l’ensemble des Frères dans une démarche de rejet des « profanes » qui ont souillé le Temple.
On nous objectera que cette attitude n’est pas maçonnique. Nous affirmons que le combat que nous devons mener est profane et non maçonnique.
Ces « faux-maçons » qui foulent depuis plusieurs mois sous nos yeux les valeurs qui nous rassemblent (pour combien de temps encore ?), qui nous font mettre au ban de la Maçonnerie internationale, qui profitent de notre Fraternité et ridiculisent la Justice tant profane que maçonnique doivent être exclus de la GLNF.
De nombreux Frères prônent, et depuis longtemps - les commentaires de certains blogs le prouvent - une initiative « musclée », une implication générale de la Presse, des manifestations publiques et de masse...ne serait-ce pas le moment de pousser la réflexion sur la mise en œuvre concrète de ces actions ?
Nous sommes sûrs que des Loges entières répondront présentes. Tout est affaire de mobilisation et d’organisation mais cela ne constitue pas un obstacle majeur pour une Révolution !
Nous pourrions même faire appel, si besoin, aux Frères des autres obédiences voire aux Frères des obédiences étrangères pour sauver ce qu’il reste à sauver de notre obédience. Nous serions étonnés de voir combien de Frères seraient prêts au niveau national et international à nous aider à évincer François Stif. de la GLNF, si nous les interpellions.
Car, n’oublions pas notre objectif principal : le départ de François Stif. !
Seul, cet acte fort, conclusion d’un épisode malheureux pour la Franc-Maçonnerie Française et Internationale, peut nous permettre de retrouver notre fierté d'être Franc-Maçon, la sérénité de nos travaux et la quiétude de la Fraternité qui nous animait...avant !