« D’attente en attente, nous nous consumons »
Voici une belle et terrible citation d’Epicure...
Elle est juste pour chacun de nous et fait écho à notre situation actuelle. Pour être encore plus juste, je remplacerais même consumons par dégradons... nous nous dégradons.
Notre Obédience se détériore.
Des articles documentés, nombreux ont été écrit tant sur la personne, sur ses aréopages que sur les différentes associations qui organisent notre vie maçonnique en lui donnant corps dans le monde profane.
Comment résister à cette dégradation ? Nous le montrons en participant avec force à la Refondation de la GLNF par nos propositions.
Et aussi, plus modestement, ce qui ne veut pas dire de façon plus négligeable, nous nous informons sur les blogs. Nous organisons une communication informelle entre tous ces courants et, d’une manière nouvelle, nous participons à l’élaboration et à la constitution d’un mouvement.
Mais, je voudrais revenir sur une autre voie dont nous nous sommes occupés visiblement que d’une façon partielle jusqu’à ce jour. Nous faisons et avons souvent fait appel aux Landmark et à la Règle en douze points.
Ces règles sont communes à la Franc-maçonnerie en général et je ne veux pas revenir sur leur importance ni sur la nécessité de les revoir et de les étudier périodiquement.
Cette voie à laquelle nous faisons référence est la Mémoire.
Car la mémoire est une résistance.
Alors, je ne souhaite pas imposer à tous les Francs-Maçons un devoir de mémoire comme on le voit trop souvent dans le monde profane !
Non ! Le travail de la mémoire c’est autre chose. Travailler sa mémoire c’est rendre celle-ci à sa nature. C'est-à-dire en faire une source vive.
Et cela, nous pouvons en parler en Loge, à l’Agape, à tout moment.
Comment est né la GLNF ? Pour quelles raisons ? Quelles étaient ses buts, ses ambitions ?
En quoi était-elle différente des autres obédiences ?
Il faut travailler notre Mémoire, la faire vivre dans le contexte de la création, dans la vigueur de son développement et la confronter à son présent.
Le travail du Maçon, la matière, les outils voire même le salaire, sont régulièrement abordés dans les ateliers. Mais l’œuvre collective, ce qui nous lie en plus de la fraternité, cette conscience d’être dans le juste, cet Orient vers lequel nous nous tournons doivent également éclairer notre Mémoire.
Ainsi, peut-être, nous ne céderons plus ni au désespoir, ni à la lassitude, ni à la colère... et nous retrouverons la joie d’être parmi nos frères.